Des flots immenses...

L'eau n'était pas trop salée quand on vivait depuis des générations dans la Mer Bleue, mais les autres humains étaient si étranges... La jolie sirène se reposait près de la grève, les coudes appuyés sur le sable, s'amusant à taquine run petit crabe du bout de ses longs doigts diaphanes. Sa queue aux écailles argentées était dans l'eau, brillante au soleil, et ses nageoires sortaient parfois de l'eau quand elle s'ennuyait. La marée ne descendait pas encore, mais elle avait hâte, pour pouvoir sortir de l'eau et ainsi aller voir les hommes de la grève. La chevelure de soie de Camilla reposait dans son dos et autour d'elle, comme une auréole, mêlée à l'eau et au sable. De loin, on aurait dit une jeune fille se reposant dans les vagues mais de près, impossible de se tromper.

Un bruit la fit sortir de ses rêveries et ses yeux de glace se posèrent sur une personne qui avançait dans le sable, le gravier volant autour de ses pieds légèrement. Elle se redressa légèrement sur ses coudes, faisant involontairement ressortir sa poitrine délicate qu'elle ne cachait jamais, n,en voyant pas l'utilité. Elle suivait du regard la personne, son sourire restant sur ses lèvres délicates. Qui donc était-ce ?

Shadow marchait lentement sur la grève, ses bottes de cuir ne faisait aucun bruit signalant sa présence, pas un crissement de sable ne résonnait sous ses pieds.
Il aiguisait Zweiru, son couteau favorit, tout en frodonnant un air de son pays natal. On entendait juste un doux grincement de lame qui accompagnait une chansonnette.
Puis, un éclat brillant attira son regard vers la Mer. Il leva un oeil et appercu une jeune fille semblant s'ennuyer seule, dans l'eau. Il rangea Einsu dans sa botte, et continua a marcher, mine de rien, il fit alors expres de faire du bruit avec ses bottes.
Il approcha de la jeune fille, et arrivé a quelques metres d'elle, il fit comme si il venait juste de la remarquer a ce moment là.
Caché sous son capuchon, il accelera le pas vers elle et s'agenouilla.

-Mademoiselle, vous allez-...?

Il ne fini pas sa phrase car il constata que la jeune fille en question était une sirène. Il regarda sa queue, la bouche entrouverte, pour montrer qu'il était surpris car elle ne voyait pas des yeux étranges. En vérité, il l'avait déja vu, qu'elle n'était pas humaine.

-Une sirène?!?

Elle avait suivit l'étrange bipède du regard, intriguée. Pourquoi il ne la voyait pas ? Elle était pourtant assez voyante il lui semblait... Il s'approcha finalement d'elle en commencent à lui demander si elle allait bien, mais il se coupa lui-même dans sa phrase en voyant sa scintillante queue. Son sourire se fit mutin, et elle leva un bras pour écarter une mèche noire de devant les yeux de l'homme, d'un rouge profond. Elle n,avait pas peur de toucher les gens ou de les aborder, elle avait toujours été candide.

- Vous me paraissez surpris de rencontrer une sirène, mon bon monsieur...

Les gens avaient souvent cette réaction, eux qui croyaient que la mer était trop salée, acide même, pour qu'une créature à demi-humaine puisse y survivre. Même les poissons y régnaient difficilement. Et puis, on voit rarement des femmes avec une queue de poisson... Gracieusement, elle ramena sa queue vers elle en prenant une position rappelant celle assise, son visage tourné vers l'homme aux yeux rouges. Camilla souriait toujours, avec son air de jeune adolescente, en jouant avec ses mèches blondes. Peut-être resterait-il avec elle jusqu'à ce que la marée redescende, elle pourrait alors sortir de l'eau pour le voir... mais sûrement que non. Peut-être même aurait-il peur, ces vieilles histoires de marins ne glorifiaient pas sa race. Mais elle avait encore espoir...

Bien que faussement surpris de la sirène, il savait que depuis des lunes, les hummanoides pululaient dans cette région, il était véridictement (ca existe ce mot?) surpris de voire la jeune fille écarter candidement une mèche de devant ses yeux sans hurler de peur. Habituellement les gens craignait son regard de démon. Il se soulagea en pensant que cet éttonement renforcirait sa crédibilité de "simple homme" mais il se ressaisit rapidement. Il tâcha d'inventer une réponse crédible. Bégayant comme un vrai, il raconta:

-Eh b-bien heu, je croyais que cette eau, là (il désigna la mer) était euh comment dire, invivable pour toutes créatures vivantes!

Il regarda les yeux de la créature, puis sa queue, qu'elle avait ramenée vers elle, comme un humaine s'assirait pour plaire a un homme. Et à cette pensée il constata que la jeune fille était fort désirable et...nue! Son regard était visiblement placé sur la belle poitrine de la jeune fille, et il s'éfforca de rougir. Son regard retourna, confus, vers le doux visiage de poupée de porcelaine de la sirène.

-D-désolé, mademoiselle....

Il était fort rigolo celui-là, il semblait encore plus surpris que les autres, et ce fût cette surprise qui la fit éclater de rire spntanément, renversant sa tête l'arrière, envoyant de ce geste sa longue chevelure dans son dos. Il la regardait avec de grands yeux surpris, bégayait comme un petit enfant et finalement, avait rougit comme une raie à son premier rendez-vous avec un requin ! Brièvement, elle avait pensé lui demander la raison de sa gêne mais elle la connaissait, elle avait clairement vu son regard sur elle, mais elle n'en voyait pas la raison de rougir. Ah, ces Terriens... Elle mit sa main devant sa bouche, comme gênée, de légers spasmes de rire secouant ses frères épaules.

- Mais il n'y a pas à vous excuser ! Vous êtes très drôles, vous... peut-être pourrais-je connaître le nom d'un homme aussi charmant ?

Elle avait légèrement baissé la voix, faisant ressortir un brin de sa voix pure et envoûtante, appuyant sur le R de "charmant", donnant un petit accent à sa voix claire. Ses doigts se levèrent jusqu'aux épaules de Shadow, qu'elle effleura, avant de laisser glisser sa main doucement le long de ses bras, puis de ses jambes. Elle était toujours aussi impressionnée par les jambes des humains, même les siennes... La sirène releva la tête, croisant le regard dérangeant du démon, mais elle y sourit et se rapprocha un peu de lui, en faisant attention de ne pas trop aller sur le sable non plus. Trop quitter son élément était douloureux...

Quand elle rigola puis jeta la tête vers l'arrière, Shadow se sentit complètement démuni. Il étais certe un assassin avec du sang de démon, il n'en était pas pour autant imperméable a la beauté naturelle des êtres féminins (à l'exeption des nains femelles X___X) Et les sirenes, avec leur charme envoutant, on ne compte plus les marins noyés suite à leur rencontre avec le peuple aquatique. Puis, elle demanda son nom, de sa voix mélodieuse. Shadow fut tenté de répondre une bêtise ~Phirim Ferdow, mieux connu sous le nom de Shadow Ferret, assassin~

-Phir-...

Il se ressaisit à temps. Il secoua la tête vivement, ce faisant, son arbalète tomba sur le sable. Il la ramassa rapidement l'arme de bois de chêne sur laquelle était gravé Einsu en or. Ce faisant il répondit à la question de la sirène.

-Shadow Ferret

C'est certes dangereux de réveler son nom d'assassin connu, mais il aurait été insensé de révéler son vrai nom. Il ne savait pas, à ce moment si c'était la meilleure chose à dire, car c'était la premiere fois que quelqu'un ne fuyait pas devant son regard, et par conséquent, lui demandait son nom.
Ne voulant pas laisser le silence gênant s'immicer dans la conversation, il renvoya la question.

-Et vous, j-jolie damoiselle, comment dois-je vous ap-peller?

Dommage qu'il se soit ravisé, elle ne devait pas avoir assez baissé la voix... elle devrait recommencer ses vocalises. Mais elle se contenta de sa deuxième. Ses yeux étaient tombés sur l'arbalète, qu'elle chaparda d'entre les doigts du démon pour l'observer avec intérêt. Elle n'avait jamais vu cette arme, rien ne se comparait à cela dans son village, et l'écriture dessus la fascinait. C'était si joli, le doré... Elle lui rendit l'arbalète après un minutieux examen.

- C'est un très joli nom que vous avez.

Shadow signifiait "ombre" selon ses connaissances, et cela allait parfaitement avec l'allure générale de l'homme, tout de sombre vêtu, avec des cheveux couleur cendre et des yeux inquiétants. Et il semblait lui cacher quelque chose, mais il vallait mieux ne pas chercher quoi vu les armes qu'il portait... de quoi avait-il peur ? Ces peuples terrestres étaient bien trop méfiants... Elle lui répondit en souriant joliment.

- Je m'appelle Camilla. Et je suis très contente de vous rencontrer, monsieur Shadow... peut-être voudriez-vous me tenir compagnie jusqu'à ce que la marée baisse ?

Elle ne s'ennuierait pas comme ça... et il aurait une jolie surprise, quand elle passerait de créature marine à humaine. La jeune femme regarda la mer, en évaluant le niveau, et calcula de très bientôt, moins d'une demi-heure sûrement, elle devrait redescendre. Son visage s'illumina, comme de l'intérieur, et une fossette se creusa du côté gauche de son visage, au coin de sa bouche.

- Vous n'aurez pas à rester très longtemps ainsi, je crois que dans moins d'un demi-sablier nous pourrions partir.

Alors qu'il ramassait son arbalète, la jeune sirène lui piqua des mains. Il l'observa observer l'amrme avec beaucoup d'interêt. Elle s'attarda sur les écritures dorées. Il constata qu'elle semblait perplexe à la vue de cet arme. Il crut bon de lui éxpliquer de quoi il s'agissait. Quand elle lui eut remis l'arme il lui éxpliqua l'objet. Puis il passa amoureusement le doigts sur les écritures en or. Il lut ce qui était inscrit:

-C'est une a-arbalète, comme tu peux le voire, ça sert à lancer des flèches.C'est écrit Einsu, c-c'est son nom. Ça veux en quelque sorte dire Un.

Il inclina respectueusement la tête au compliment. Il prononca les formules d'usage de salutations, puis, sa curiosité fut piquée, Camilla, car tel était son nom, souhaitais qu'il reste jusqu'a marée basse. Puis, disais-t-elle, ils pourraient partir. Il ne comprenait pas réellement ce qu,elle voulait dire. Sa connaissance des races autres que la sienne était assez limitée. Il accepta donc son invitation.

-Vous avez un tres ch-charmant prénom, mademoiselle, n'est-ce pas le nom d'une fleur? Non, la fleur c'est la c-caméllia. En tout cas vous êtes aussi belle qu'une fleur. Et oui, j'aimerai volontier rester avec vous encore un m-moment

Respectueusement, elle l'écouta expliquer son étrange arme, posant ses mains diaphanes sur le dessus de sa queue, comme elle les aurait posé sur ses cuisses si elle en aurait eût. Sa curiosité ne fût que plus vive avec toutes ces explications, et elle trouvait cette arme bien pratique, bien loin des poignards habituels... elle pouvait atteindre un ennemi de loin avec des flèches. Si ce n'aurait été que de Camilla, elle lui aurait repris l'arme et l'aurait gardé, comme une gamine exigeante.

Son commentaire sur son prénom la fit rire doucement, mais pas rougir. Il était dans sa nature de charmer et de recevoir des compliments. Mais elle aimait être comparée à une fleur. Parfois, on la comparait à une anémone: très jolie, mais très... piquante. Elle passa ses doigts froids sur la joue de l'homme en souriant malicieusement.

- Quel flatteur ! Et c'est très gentil de rester avec moi !

Ses doigts descendirent sur les lèvres de Shadow, en même temps que son regard taquin, avant de passer sur sa gorge, puis de s'arrêter sur son torse. Son index traça une arabesque sur le tissu sombre, avant de se retirer pour aller toucher le sable. Après quelques rapides secondes de réflexion, elle dit doucement, un peu accusatrice même pour lui reprocher de lui avoir caché son véritable nom:

- Vous ne ressemblez pas aux autres hommes de la grève... Vos yeux vous trompent.

Le contact des doigts fins et doux su sa joue le fit basculer mentalement dans un autre univers. Loin loin de la mer, loin de Thranduil, bien douillet dans sa petite maison, avec son frère et...Et non, il ne se laissa pas vagabonder dans le passé, malgré les mains fines qui parcouraient son corps. Une boule se forma dans sa gorge. Il déglutit difficilement. Puis, il se rendit compte que la jeune fille lui avait parlé. Il cligna des yeux, puis, toujours confus il répondit.

-V-vous m'envoyé ravis euh, mademoiselle...(Gniaaaaah!(Onomatopée inutile décrivant l'était d'esprit de l'homme)o__0)

Ce qu'est belle, ce qu'elle est douce, ce qu'elle est nue et-...Ouaaah calme toi, Phiriiiim!!Attention ca va paraître. Voila ce qui se passait dans sa tête, dérrière un visage qui se voulait impassible. Malheureusement, son regard qui ne se fixait pas autre part que su la peau blanche et les joues qui devenait de la même couleur que ses iris le trompaient.
Puis la voix sublime, avait une pointe de frustration. Il se sentit subitement coupable.

-Je ne suis p-pas un homme de Thranduil, je viens de bien p-plus loin. J'ai vécu dans la forêt, et mon passé est resté là-bas.

Il omit le détail de ses yeux volontairement, révélé avoir conclu un accord avec le Malin était fortement déconsillé, malgré la voix, le corps envoutant de la sirène. Il déglutit encore.

Il rougissait, c'était marrant... Elle pourrait le classer dans "proie facile", mais elle devait quand même continuer son petit jeu, ne pas le laisser partir, rester sur ses gardes. Elle se redressa sur sa queue, comme une demoiselle sur ses genoux, et noua ses bras autour du cou de l'homme, appuyant ses mains sur sa nuque. Sa poitrine effleurait le torse de l'homme et, caressante, elle reprit:

- Je déteste que l'on me mente, sir Ferret, prenez-en bien note... vos yeux sont décidément magnifiques. Si... captivants.

Elle lui parlait à quelques centimètres de son visage, ses lèvres effleurant les siennes, sans quitter son regard de braise rougeoyantes, presque en ronronnant avec douceur. Il ne résisterait pas, ou sinon, ce serait à lui d'endurer les conséquences d'une colère de sirène. La marée était sur le point de baisser, elle commençait à sentir une douleur diffuse dans sa queue de poisson, avec l'impression en plus qu'elle se scindiait en deux. Cette douleur la fit sourire, d'un sourire ravissant qui semblait illuminer son visage à lui seul, même si elle souffrait de cette transformation graduelle qui, dans plusieurs grains de sable, lui donnerait de longues jambes de femme. Sans cesser son jeu, elle ajouta en baissant la voix:

- Peut-être voudriez-vous m'en dire plus sur vous...

Shadow écarquilla grand les yeux. Lui qui avait toujours vécu seul, ou faisant ce qu'il voulait, voire ce soudain élan de la sirène fit chavirer son coeur. Et le contact avec sa peau le fit frissoner. Il ne pensais plus a rien et son coeur battait fort. Il avanca les mains pour saisir la fine taille de la jeune femme. Et puis elle savait qu'il mentait, qu'il cachait quelque chose, et elle était si envoûtante...

-Je suis un démon. Je suis un assassin. Je suis-...
Il se mordit la lèvre, il venait tout juste de révèler sa race, et son métier, et en plus elle conais son nom. Si Camilla venait a parler, il pouvait se faire arrêter par les autorités et se faire guillotiner.De plus, elle le détesterai sans doutes pour être un être méchant, qui tue des gens de manière lâche pour survivre.
Heureusement, voilà tellement longtemps qu'il n'avait pas révélé son vrai nom qu'il l'avait presque oublié. Il sontempla un instant le visage angélique de la sirène.

-Je suis désolé, j'ai oublié mon nom...

Son coté humain n'en pouvait plus, il devait tout dire, la laisser lire en lui comme dans un livre, son coté humain voulait se laisser dominer, mais le coté démoniaque voulait être le dominant et la posseder comme un trésor. Et Shadow, en lui même ésperait qu,aucun des deux cotés ne gagnent pour éviter que lui ou la sirène ne soit en danger. Et il ne dit plus rien simplement charmé par la sirène, et son visage si proche, il approcha ses lèvres pour pourvoir l'embrasser.

Elle sentait la chaleur brûlante des mains de l'homme sur sa taille, celle de son corps trop proche du sien, et son doigt se posa juste à temps sur les lèvres de l'homme, qui avait nettement désiré l'embrasser après avoir révélé ses origines démoniaques et ses... activités. Mais peu l'en importait... c'était un homme, d'un charisme fort étrange, sûrement dût à ses racines, donc le fait qu'il soit un assassin ne la perturbait pas. Ronronnante, elle lui susurra:

- Patience...

La sirène le serra plus étroitement contre ellle et posa ses lèvres sur les siennes sans plus de cérémonie, lui administrant un baiser de sirène, un véritable, du genre qui rendait les hommes fous. Goûter aux lèvres d'une de ces créatures était autant une bénédiction qu'une malédicition... il allait bientôt le savoir. Sa main droite quitta son cou et passa dans les mèches sombres de l'homme, rabattant son capuchon dans son dos. Un léger murmure, comme le chant du vent, semblait provenir de la mer, imperceptible chant sauf aux oreilles de l'Homme, qui entendrait évidemment cette sinistre mélodie. La demoiselle se crispa un instant et appuya sa tête contre l'épaule du démon en respirant avec force, sentant sa jolie queue se scinder en deux, formant de longues jambes pâles. Ses dents allèrent se planter dans son cou, petits crocs aiguisés, quand elle sentit tout à fait sa peau toucher le sable rugueux.

Totalement nue, de la tête aux pieds pour de vrai, il était difficile de savoir que Camilla était il y a quelques instants une sirène avec une queue de poisson... En souriant, elle jeta un coup d'oeil à Shadow et murmura en le poussant sur le dos, s'assoyant sur son torse, lui imposant sa nudité:

- La patience est une vertue, sir Ferret...

Ses mains se posèrent de chaque côté de la tête de l'homme étendu et elle l'embrassa avec fougue sans hésiter, se souciant peu de savoir si les démons étaient des dominants ou des soumis... elle, elle était une dominante.

Shadow serra ses dents si fort. Et son coeur qui galopait comme 100milles chevaux résonnait dans ses oreilles. Et elle le coupa dans son élan. Rapidement, il pensa que tout était fini, que Camilla retournerai au fin fond de l'océan ou tenter d'ensorceler un autre homme. Et puis la patience, Shadow en avait assez, qualité éssentielle pour tout bon assassin. Alors il attendit, mais pas très longtemps. Son désir se réalisa. Il sentit ses lèvres si douces entrer en contact avec les siennes.
Son esprit fit un tour dans les nuages, sur Pluton, alors que son coeur lui semblait battre à l'envers. Puis, aussi rapidement que c'était arrivé, la jeune sirène alla coller sa tête contre l'épaule du démon. Si bien que Shadow douta de ce qui était arrivé. Et le vent qui sifflait à ses oreilles, ainsi que son capuchon rabattu, il se sentais différent.
Il réprimat alors un cri de surprise quand la sirène planta ses crocs dans la peau de son cou, et quelques minutes plus tard, il fut encore plus surpris de la voire avec des jambes, des vrai jambes d'humaines.
-Seigneur protège moi!
Il murmurra rapidement une prière à son Dieu et contempla le miracle de la création. Et il se laissa faire, le démon qu'il était, bien que dominant, appréciait fort bien les femmes entreprenantes. Il crispa les doigts autour du corps nu de la jeune femme et laissa la chaleur de la passion envahir son corps.
-dein weißes Fleisch erregt mich so
Sur ces mots, il laissa la sirène faire ce qu'elle voulait, aprés avoir écarté son arbalète qui lui meurtrissait les cotes. Le vent soufflait la cendre dans ses cheveux, et sa conscience partait par la même occasion. Il se jura de ne plus jamais approcher la mer.

Une cendre noire partit dans le vent salé, laissant voir les mèches claires du démon étendu sous elle. Pas si méchant que cela, finalement, ce petit enflammé... elle s'était redressé sur ses coudes en souriant, avec malice, regardant les cheveux blonds qui étaient devant ses iris doux. Camilla fit descendre sa bouche des lèvres de l'homme jusqu'à son oreille, en léchant le lobe du bout de sa langue rosée, puis descendit dans son cou, le taquinant légèrement en l'effleurant à peien de ses lèvres, de sa langue, puis de ses doigts délicats, d'une couleur pâle.
Mais elle était femme. Elle était changeante, elle décidait de ce qu,elle voulait, de ce qu'elle ne voulait pas, et surtotu, de ce qu,elle ne voulait plus... les femmes étaient comme la mer. Charmantes et changeantes... elle ne ferait pas mentir ce dicton.

Elle était descendue jusquau pantalon de l'assassin, ses mains agiles parcourant le corps de cet homme unique, quand soudainement... son envie de marcher se fit plus forte que cette envie primale. Ce serait méchant de le laisser ainsi... ce serait très grave, vu son état. Elle jeta un coup d'oeil au niveau de la ceinture de l'homme, un petit coup d'oeil coquin et équivoque, puis administra un dernier baiser à Shadow. Un baiser qui allait le convaincre pour de bon de ne jamais revenir sur la rive de l'océan... Camilla se leva, laissant l'homme dans un état proche du catatonique, et lui souffla de sa voix envoûtante, savoureuse et inoubiable:

- J'espère que l'on se revera... sir Ferret...

Et, aussi nue qu'au premier jour, elle courût, disparaissait rapidement du champ de vision de l'homme, comme une apparition brève, presque divine. Elle courait plus vite que le vent sur la grève, même si les aiguilles étaient cruelles... et puis, laisser les hommes sur leur faim était un passe-temps comme un autre.